Les étudiant.e.s se mobilisent à l'Assemblée législative
La FÉÉCUM dénonce le sous-financement des universités avec un geste silencieux mais percutant
Le jeudi 7 avril, la Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM) mobilise un groupe d’étudiant.e.s, se rend avec eux à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, et assiste silencieusement à la période de questions portant des chandails à messages percutants pour dénoncer le sous-financement des universités, source de diverses crises, dont l’endettement étudiant, la hausse faramineuse des frais universitaires, et la désagrégation de l’expérience éducative.
Pour la présidente de la FÉÉCUM, Roxann Guerrette, il ne suffit pas pour le gouvernement d’investir dans l’aide financière : « Moins on investit directement dans les universitaires, plus le coût des études augmente, et plus les besoins en aide financière augmentent; c’est un pansement mis sur une blessure qui continue de saigner! » Hormis ce non-sens, la présidente de la Fédération soulève aussi que le sous-financement des universités à un effet grave sur les infrastructures, le corps professoral, et les services aux étudiant.e.s comme le service de psychologie rendu moins qu’accessible par l’achalandage résultant du manque de ressources humaines. « On finit par payer plus pour moins, » ajoute-t-elle.
Deux messages différents figureront sur les t-shirts des étudiant.e.s participant.e.s : Les Canadien.ne.s porteront tout simplement le nombre 35 200$, dette moyenne d’un.e étudiant.e Néo-Brunswickois.e, et une des plus élevées au Canada. Les étudiant.e.s issu.e.s de l’international porteront au lieu le message « Sous-financement = hausse des frais de scolarité = y’en a marre ! », reflétant leur réalité particulière. Le président de l’Association des étudiantes et des étudiants internationaux du Campus de l’Université de Moncton (AÉÉICUM), Christian Kalande, pleure l’impact du sous-financement sur les étudiant.e.s internationaux : « Le budget fait par les parents ne peut soutenir les hausses et des coupures sont faites ailleurs, soit en nourriture ou en qualité de vie. Nous contribuons au développement social et économique de la province et avons le devoir de dénoncer une mauvaise répartition des ressources dans la collectivité. »