2% d'augmentation des frais de scolarité pour les étudiants à l'Université de Moncton
La FÉÉCUM cherche cependant une équité entre les étudiants canadiens et internationaux
Suite au dépôt du budget de l’Université de Moncton, la Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM) n’exprime aucune surprise quant à la décision du Conseil des Gouverneurs de l’Université de Moncton d’augmenter les droits de scolarité de 2%, seuil établi par le gouvernement du Nouveau-Brunswick à son dernier budget (c’est donc une augmentation de 112$ pour les Canadiens, et de 205$ pour les internationaux). Tout de même, la Fédération étudiante a tenté, sans succès, d’au moins limiter l’augmentation imposée aux étudiants internationaux au même montant (et non taux) que les Canadiens et ce, selon la volonté de son Assemblée générale.
La présidente de la FÉÉCUM, Roxann Guerrette, aurait voté contre le budget de l’Université de toute façon, vu la position claire de la Fédération sur les droits de scolarité – essentiellement, qu’ils doivent diminuer, plutôt qu’augmenter – mais se dit quand même déçue que son amendement au budget n’a pas été adopté : « À notre A.G., les étudiants internationaux ont demandé que l’on milite pour l’équité en termes de frais de scolarité, et la FÉÉCUM s’est engagée à cette lutte, » explique-t-elle. « Si les frais imposés aux étudiants internationaux continuent à augmenter au même taux que ceux des Canadiens, la marge entre les deux continuera à s’agrandir; ce ne sera jamais équitable. »
Pour la Fédération étudiante, l’Université ne pourra cependant pas commencer à réduire ses frais avant que le gouvernement du Nouveau-Brunswick ne réinvestissent de façon majeure dans les universités qui sont, pour l’instant, extrêmement sous-financées, d’où le dépôt d’un budget pour la troisième fois déficitaire pour l’UMoncton. « La qualité de l’enseignement et des infrastructures, l’accessibilité des études à travers des frais universitaires raisonnables, et oui, même l’immigration en vue de régler les défis démographiques de la province, tout ça passe par un financement adéquat de nos universités, » rajoute Mme Guerrette. « Pour l’instant, on augmente l’accessibilité aux étudiants défavorisés, mais au coût de la qualité de l'éducation. » La FÉÉCUM attend avec une certaine impatience de futures annonces du gouvernement Gallant quant à cet enjeu qu’elle trouve primordial à la survie du Nouveau-Brunswick.