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Lettre ouverte de l'AÉÉICUM à l'Université de Moncton
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Contribution spéciale du comité exécutif de l'Association des étudiantes et étudiants internationaux du Campus universitaire de Moncton
Il est connu de toutes et de tous que la communauté acadienne regorge d’un énorme potentiel de développement économique et social. Tout le monde est d’accord pour dire que l’éducation, du primaire au supérieur, est le pôle d’investissement par excellence, pour établir les bases d’une croissance durable à long terme et pour les générations futures. Force est de constater que l’enseignement supérieur, devient chaque année un fardeau financier dans notre communauté, un fardeau trop lourd pour la jeunesse canadienne et internationale. Parmi les conséquences logiques, l’exode provincial est envisagé par les étudiantes et les étudiants.
L’Université de Moncton a décidé une fois de plus d’élever les frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants canadiens, au maximum de leur possibilité. Rien ne semble avoir été encore décidé pour nous, étudiantes et étudiants internationaux, mais nous sommes conscients que nous ne serons pas épargnés. L’argument le plus souvent exposé est le sous-financement de l’enseignement supérieur par le gouvernement. Argument valable certes, mais il n’est pas le seul que notre université devrait garder à l’esprit. Il ne faut pas oublier celui de l’avenir de la communauté acadienne, qui devrait constituer son point fort, et non pas son talon d’Achille que l’UdeM se transperce lui-même !
Des recommandations ont été faites à l’administration par l’ABPPUM et la FÉÉCUM. Elles demandent des sacrifices raisonnables et nécessaires à court terme, pour apporter de vrais résultats bénéfiques sur le long terme. L’administration nous confirme chaque année qu’elle n’a guère l’intention d’en tenir compte, ni d’accepter les mains tendues par nos représentations étudiante et professorale. L’UdeM se veut l’un des leaders en internationalisation, et dit vouloir valoriser l’expérience culturelle de l’institution. Comment compte-elle procéder en réalité ? En faisant fuir les Canadiennes et les Canadiens ? Comment pourrions-nous, étudiantes et étudiants internationaux, nous épanouir sans nos consœurs et confrères ?! En nous faisant fuir ? Quel crime aurait commis la jeunesse acadienne pour la priver d’une si belle opportunité de côtoyer les autres cultures sans devoir même se déplacer ?! Les chiffres parlent d’eux-mêmes, l’UdeM est au bord du gouffre. Cela est difficile à croire, mais il ne faut pas rester ignorant face à la vérité.
Tout porterait à croire que l’administration prend des décisions irraisonnées. Cette lettre a été rédigée pour faire savoir que nous, membres du Bureau Exécutif de l’AÉÉICUM, restons attentifs et calmes pour le moment. Mais nous mènerons des actions si cela s’avère nécessaire, et nous le ferons de concert avec toutes les communautés impliquées.
L’exécutif de l’A.E.E.I.C.U.M. 2014-2015
Abdellah JAOUHAR, Vp aux affaires externes
Hefatua AMETODJI, Vp aux affaires socioculturelles
Carine AGASSOUSSI, Vp aux finances
Anne Marie Thérèse DIEME, Vp aux affaires internes
Hervé GBEDJI, Président